La requalification du quartier Guéhénno

Un secteur qui constituait une rupture dans les perceptions

L’espace public y est aujourd’hui peu mis en valeur et n’assure pas son rôle de centralité. En cause notamment : le manque de visibilité causée par l’importance de l’occupation de la voirie et du stationnement, et par la masse sombre des arbres existants. En outre, les trottoirs des commerces et des services souffrent d’un manque de confort et leur étroitesse les rend difficilement praticables en pleine journée. Lors de ces précédents temps de concertation, ces constats ont débouché sur des orientations et des choix, formalisés dans le Plan Local de Déplacements (PLD), qui sont intégrés dans ce projet de requalification des architectes (Archipole). D’autres temps d’échanges permettront de finaliser les derniers aspects de la rénovation du quartier.


L’enjeu est d’autant plus important que le croisement de la rue de Mellac, de la rue Leuriou et de la place des écoles assure un rôle de carrefour permettant le transit d’un grand nombre de véhicules et usagers. L’implantation du futur équipement et la revalorisation de ses abords permettra une articulation urbaine entre la rue de Mellac, la rue Génot et la Place Saint-Michel. Elle prolongera l’aménagement de la place Arthur Courtier déjà réalisé (carrefour entre les rues de Pont Aven, du Couëdic et de Mellac) et qui a permis de rendre l’entrée du quartier plus lisible tout en apaisant et sécurisant les circulations.

 

Vers une place fédératrice et des espaces publics apaisés

Retrouver des espaces confortables pour les piétons, mettre en valeur les parcours chalands, retrouver un espace public convivial à l’abri de la circulation, pouvoir accueillir des animations et des événements. Voilà les lignes directrices de l’évolution du quartier. Pour donner à cette place un rôle plus central, l’avant-scène du conservatoire sera constituée d’un grand parvis, composé d’espaces d’assise permettant de faire une pause à l’ombre des arbres plantés. Il permettra une multitude d’usages en fonction du moment de la jour-née : pause abritée des circulations, zone d’attente, de rencontre, de détente, de rassemblement, de fêtes ou de représentations…


L’espace public sera notamment apaisé par une diminution de la vitesse de circulation à 20 km/h rue Génot et rue Mellac.

 

Valoriser la vie commerçante de la rue Génot

Actuellement peu confortable pour les piétons qui souhaitent faire du lèche-vitrine, accéder à leur commerce ou à la place Saint-Michel, la rue Génot verra disparaître le stationnement automobile permettant ainsi l’élargissement des trottoirs. Des emplacements dédiés à la livraison et aux stationnements temporaires de courtes durées y seront positionnés à proximité directe des commerces. En outre, pour lui donner une visibilité plus importante et affirmer son caractère d’artère centrale de la vie économique de la haute-ville, son sens de circulation sera inversé avant la livraison du nouveau conservatoire : on y circulera alors de la place des Écoles vers la place Saint-Michel. Conformément au Plan local de Déplacements (PLD), le sens de circulation de la rue Cornic-Duchêne sera également inversé pour réaliser le trajet inverse, de la place Saint-Michel à la place des Écoles.

 

Stationnement, verdure et circulations douces

Le parking d’accès à l’école a bien sûr été préservé dans le projet. Si en sous-sol du conservatoire 25 places de stationnement sont prévues, l’aménagement prévoit 5 déposes-minute et totalise en extérieur 98 places réparties en deux poches de parking : l’une au nord du conservatoire ; l’autre en contre-bas du bâtiment conservé. En complément de l’évolution de la rue Génot favorable à la circulation piétonne, cycliste et des personnes à mobilité réduite, des stationnements vélos sont prévus : 12 dans le parking sous le parvis et 30 en extérieur. L’apaisement viendra aussi de la végétalisation qui va structurer le paysage urbain et permettra de retrouver un équilibre entre minéral et végétal. Plusieurs essences viendront arborer paisiblement le nouvel espace. L’aménagement prévoit même des places de stationnement sur « dalles engazonnées », c’est-à-dire des places moins minérales, laissant apparaître des joints de verdure, permettant aux eaux pluviales de mieux s’infiltrer, et donnant un caractère d’allée piétonne lorsque les véhicules ne sont pas stationnés.

 

Quel coût ?

Cout prévisionnel de l’opération de requalification des abords : 1,25 M€ HT

Des subventions sont également attendues de la part de l’Etat (DSIL et FNADT) : 0,58 M€, et du Conseil régional de Bretagne : 0,25 M€

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’appel à candidature régional « dynamisme des centres villes et des bourgs ruraux » et est soutenu à ce titre par l’Etat, la Région Bretagne, par l’Établissement Public Foncier régional et la Banque des territoires.